- 1. Cervicales > 1 cm, d'apparition aiguë < 3 semaines, avec cause identifiée (angine, infection dentaire, infection cutanée de la face ou du cuir chevelu)
- 2. Cervicales > 1 cm : autres situations (> 3 semaines OU pas de cause évidente identifiée OU anomalies loco-régionales, adénopathies froides)
- 3. Sus-claviculaires > 1 cm
- 4. Axillaires > 1 cm
- 5. Epitrochléennes
- 6. Inguinales > 2 cm
- 7. Pré-tragiennes
- 8. Occipitales
- 9. Disséminées
Ordonnance (Adénopathies superficielles - Cervicales > 1 cm, d'apparition aiguë < 3 semaines, avec cause identifiée (angine, infection dentaire, infection cutanée de la face ou du cuir chevelu)) :
Pas de bilan systématique : simple surveillance si peu symptomatique et taille modérée
Note :
Une adénopathie correspond à l’augmentation pathologique du volume d’un ganglion lymphatique (> 2 cm pour les ganglions inguinaux ; > 1 cm pour les autres ganglions ; les ganglions épitrochléens et sus-claviculaires sont considérés comme pathologiques quelle que soit leur taille).
Chez les enfants notamment, une adénopathie unilatérale à début brutal, avec fièvre et inflammation cutanée en regard peut évoquer une adénite à pyogènes, à traiter par antibiotiques (ponction voire exérèse peuvent être envisagées exceptionnellement).
Les signes d’alarme devant mener à la réalisation plus précoce du bilan (avec échographie) sont :
– Persistance > 1 mois
– Adénopathie volumineuse (>2 cm) et/ou augmentant rapidement de volume sans porte d’entrée infectieuse associée
– Consistance dure
– Adhésion au plan profond
– Caractère indolore, non inflammatoire
– Localisation sus-claviculaire
– Association à une hépato-splénomégalie ou des symptômes B (fièvre, sueurs nocturnes et perte de poids)
Il faut discuter la biopsie de toute adénopathie > 1 cm persistant plus de 3 semaines.
Le diagnostic différentiel est MIAMI :
– Malignité (lymphome, leucémie, métastases, néoplasies cutanées, sarcome de Kaposi) ;
– Infections (cutanées staphylococciques ou streptococciques, maladie des griffes du chat, tuberculose, brucellose, syphilis, lymphogranulome vénérien, tularémie, pasteurellose, actinomycose, maladie de Whipple ; EBV, adénovirus, CMV, parvovirus B19, hépatites, HSV, VIH, rougeole, rubéole ; toxoplasmose, rickettsiose, helminthes ; histoplasmose chez l’immunodéprimé)
– Auto-immunité (lupus, syndrome de Sjögren, dermatomyosite, polyarthrite rhumatoïde, maladie de Still)
– Miscellanées / divers (maladie de Castleman, maladie de Kawasaki, granulomatose chronique dont sarcoïdose, histiocytose telle que maladie de Rosaï-Dorfman, lymphadénopathies de Kikuchi, maladie de Kimura, PFAPA chez l’enfant, déficit en mévalonate kinase)
– Iatrogénie (post-vaccinal, médicamenteux notamment antibiotiques, antiépileptiques, AINS et allopurinol vers J9-J15, maladie sérique)
Sources :
- www.louvainmedical.be Dufour I et al. Bilan d’adénopathie en médecine générale: quand rassurer et quand référer? Louvain Med 2022 Mars : 141 : 162-167
- www.chem-sante.fr Perlat A et Grosbois B. Adénopathies superficielles Principales causes : infectieuses, tumorales, inflammatoires ou auto-immunes.
- pap-pediatrie.fr Pas-à-pas en pédiatrie : adénopathies superficielles
- www.infectiologie.com Pilly : adénopathies superficielles (2023)