Sevrage ambulatoire en alcool
- Sevrage ambulatoire en alcool
Ordonnance (Sevrage ambulatoire en alcool) :
Bilan biologique :
NFS
TP
ASAT, ALAT, gGT
Calcul du Fib-4 (à partir d’ASAT, ALAT, plaquettes)
Bilirubinémie
Albuminémie
Créatininémie
Ionogramme sanguin
+/- EAL
+/- Glycémie à jeun
+/- Sérologie VIH
+/- Sérologie VHB (Ag HBs, anticorps anti-HBs, anticorps anti-HBc)
+/- Sérologie VHC
+/- Sérologie syphilis
+/- PCR Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhae (sur prélèvement urinaire, vaginal, anal et/ou pharyngé)
+/- hCG
+/- vitamine B9, vitamine B12 (attention au transport)
Note :
La prévalence de l’alcoolo-dépendance est de 2,2 %.
Le bilan minimal (NFS, TP, ASAT, ALAT, gGT) est à réaliser au début de chaque nouvelle séquence de soins primaires ou en milieu spécialisé, et au moins tous les ans lors d’un suivi ambulatoire (GRADE B).
En cas d’anomalies, le bilan est complété à la recherche d’une cirrhose compensée, ce qui est proposé ici (en cas de cirrhose, d’autres examens sont nécessaires : échographie hépatique, alpha-foetoprotéine, etc.)
Le dépistage des hépatites virales B et C est recommandé lorsqu’un mésusage de l’alcool s’associe à des facteurs de risque (antécédent de toxicomanie, surtout par voie veineuse, rapports sexuels non protégés, etc.) (GRADE B). Il est également recommandé lorsqu’il existe une augmentation des transaminases, en particulier lorsqu’elle prédomine sur les ALAT (l’alcool majore davantage les ASAT).
Ionogramme sanguin et créatininémie ont été ajoutés ici dans la perspective imminente d’un sevrage, afin de ne pas méconnaître une insuffisance rénale ou une hypokaliémie qui pourraient être aggravés par des vomissements importants.
Les vitamines B9 et B12 sont proposées ici dans le cadre d’une dénutrition fréquente et d’une macrocytose induite par l’alcool. Une supplémentation en B9 ne dispense bien sûr pas de la supplémentation en B1.
Pour rappel, la consommation d’alcool majore la ferritinémie, le coefficient de saturation de la transferrine et les triglycérides.
Le dosage de CDT permet de d’aider au diagnostic de la consommation chronique modérée à élevée d’alcool ; ce n’est pas nécessaire ici, dans le cadre d’une consommation “avouée” avec un souhait de sevrage. Elle se normalise en 2 à 4 semaines (demi-vie de 14 à 17 jours).